Ils vont faire crever Alain Solé
Dans une lettre publique, adressée au ministre français de la justice, Maître Isabelle Coutant-Peyre, avocate au barreau de Paris, concernant la santé d’Alain Solé, prisonnier politique breton, écrivait notamment ce qui suit. « Monsieur Alain Solé, l’un des avocats, est un prisonnier politique, militant de la gauche indépendantiste bretonne " Emgann ". Il est emprisonné "provisoirement " depuis le 4 octobre 1999, soit depuis trois ans, pour association de malfaiteurs, infraction à la législation sur les explosifs, concernant des faits attribués à l’ARB/ETA militaire. (…) Or, non seulement, cette détention provisoire qui dure depuis plus de trois ans ne repose que sur des artifices montés à des fins politiques, mais de plus, la vie même d’Alain Solé est mise en péril pour défaut de soins médicaux appropriés.
En effet, souffrant d’un grave diabète insulino dépendant, emprisonné à la maison d’arrêt de Nanterre gérée par des capitaux privés, il est arrivé en urgence à l’Hôpital de Nanterre, puis à celui de Fresnes le 4 octobre dernier, après un accident vasculaire et un infarctus, alors que son extraction avait été refusée quelques jours plus tôt par votre administration afin d’effectuer des investigations sur son état de santé (notamment par rayons Doppler). Depuis, il est dans une unité de soins continus, situation résultant directement de l’absence de surveillance médicale adaptée au diabète dont il souffre.
Pour la défense, ces faits sont inacceptables, s’analysant à une non assistance à personne en danger qui s’ajoute à une situation scandaleuse sur le terrain légal et judiciaire à l’égard d’Alain Solé et d’autres.
En conséquence, je vous demande de prendre toutes les mesures nécessaires pour faire rétablir l’ordre légal, à savoir, le respect de la loi et celui de la personne humaine dont la santé est sous votre responsabilité. »
Alain Solé a tout récemment constaté que tous les ECG (électrocardiogrammes) réalisés depuis celui réalisé en mai 2000, à la maison d’arrêt de Villepinte, (soit une dizaine) ont disparu. D’une façon générale, il s’étonne beaucoup de l’amincissement subit de son dossier médical…Il voudrait en demander une expertise.
Depuis son arrivée à l’Hôpital de Fresnes, en urgence, une artériographie est programmée. Il y a 15 jours, cela devait être réalisé dans les 10 jours. La semaine dernière, ils ont annoncé que ce serait au début de cette semaine… Aujourd’hui, jeudi (soit le 31 octobre 2002), toujours rien. Ils mettent en avant les moyens nécessaires aux sorties sous escorte et pendant ce temps, Alain attend toujours ce bilan dans la
perspective de pouvoir être enfin opéré. Il faut rappeler que son accident vasculaire, il y a trois semaines, aurait pu être évité si, justement, l’Administration pénitentiaire n’avait pas retardé une extraction pour un
hôpital civil sous prétexte des moyens que cela suppose…
La Coordination Anti-Répressive de Bretagne, dénonce, une fois de plus, le manque DELIBERE de soins dont souffre Alain Solé. Elle exige sa LIBERATION IMMEDIATE afin qu’il puisse être soigné convenablement.
Elle appelle à manifester le samedi 30 novembre à Kemper/Quimper pour la libération immédiate de tous les prisonniers politiques bretons.
Pour la Coordination Anti-Répressive de Bretagne.
Le porte-parole,
Claude Le Duigou.