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Leslie Laroche, femme de détenu

"Certains suicides pourraient être évités"

Mise en ligne : 26 avril 2002

Leslie est la présidente du Collectif pour la défense des familles et proches des personnes incarcérées

Texte de l'article :

Mon mari est incarcéré à St Brieuc depuis trois ans alors que j’habite dans la région de Bordeaux. Lui a 49 ans et pas d’envies de suicide. Mais la prison reste une sorte de mort lente. Et certains suicides en détention pourraient être évités. Comme celui de ce gamin de 18 ans qui venait de rentrer de l’enterrement de son père. Son père s’était suicidé et il a refusé d’aller en promenade. On l’a retrouvé pendu dans sa cellule.

Il y a aussi le problème de la prise en charge des familles en cas de suicide. Souvent on ne leur dit rien, elles ne voient même pas le corps car il doit être autopsié. On m’a raconté l’histoire d’une femme venue récupérer les affaires de son fils qui s’était suicidé en prison : elle a vidé le placard de la cellule devant des surveillants qui riaient doucement.