Publié le samedi 26 juillet 2014 | http://prison.rezo.net/les-femmes-detenues/ Règles de détention Les femmes constituent une population minoritaire parmi les personnes placées sous main de justice. Elles bénéficient des mêmes droits et devoirs que les hommes faisant l’objet d’un suivi par les services pénitentiaires, en milieu ouvert comme en milieu fermé. Elles sont détenues dans des établissements ou des quartiers distincts de ceux des hommes, en fonction du régime de détention déterminé par leur catégorie pénale (prévenues, condamnées, placées sous contrainte judiciaire...). Elles peuvent garder auprès d’elles en détention leurs enfants âgés de moins de 18 mois. Existe-t-il des règles spécifiques pour les femmes détenues ? - elles sont détenues dans des établissements ou quartiers distincts des hommes ; - elles sont surveillées par des personnels féminins ; - elles peuvent garder auprès d’elles en détention leur enfant âgé de moins de 18 mois. Un surveillant masculin peut-il avoir accès à un établissement ou un quartier pour femmes ? Le chef d’établissement doit donner une autorisation pour qu’un personnel masculin puisse accéder au quartier ou établissement pour femmes. Quelle est la prise en charge des femmes détenues enceintes ? Une situation particulière : les mères détenues avec leur enfant L’objectif de l’administration pénitentiaire est de favoriser le lien avec les partenaires susceptibles de s’occuper de l’enfant lorsqu’il est hébergé avec sa mère (PMI, services municipaux de crèche, halte-garderie, associations, aide sociale à l’enfance…), par leur présence en détention ou l’accompagnement de l’enfant à l’extérieur. Lorsque le père est libre, tout est mis en œuvre pour permettre d’établir les liens nécessaires à l’équilibre de l’enfant et trouver une solution au moment où l’enfant quittera l’établissement. Qui décide du maintien d’un enfant de moins de 18 mois auprès de sa mère détenue ? Des aménagements à cette décision peuvent être pris dans le cas d’un retrait de l’autorité parentale ou d’un dépassement des capacités d’accueil en "quartier enfant". En cas de difficulté ou de danger pour l’enfant, tout personnel peut, par l’intermédiaire du chef d’établissement, alerter le procureur de la République qui pourra saisir le juge des enfants. Quelles sont les règles de vie applicables à un enfant vivant avec sa mère en détention ? Le maintien de l’enfant auprès de sa mère détenue au-delà de l’âge de 18 mois est-il possible ? Quels sont les droits du père de l’enfant vivant en détention avec sa mère ? Quelles sont les modalités de visite et de sortie de l’enfant vivant avec sa mère en détention ? La personne titulaire d’un permis de visite pour la mère peut voir l’enfant seul, par exemple si la mère est au travail ou participe à une activité. Les règles de sécurité en vigueur pour l’organisation des visites s’appliquent. Aucune formalité au greffe n’est nécessaire lors des sorties de l’enfant. L’enfant peut avec l’autorisation de sa mère sortir librement de l’établissement. Le chef d’établissement recueille un écrit de la mère précisant son accord sur le lieu, la durée de la sortie et la personne prenant l’enfant en charge. Les règles de sécurité en vigueur pour l’organisation de ces sorties s’appliquent Après le départ de l’enfant, quelles sont les possibilités de maintien des liens avec sa mère détenue ? Quels sont les axes de travail de l’administration pénitentiaire afin d’améliorer la situation de l’enfant auprès de sa mère détenue ?L’administration pénitentiaire favorise l’accueil régulier de l’enfant à l’extérieur de l’établissement pénitentiaire (crèche, halte-garderie ou chez une assistante maternelle), afin que l’enfant noue des relations avec d’autres personnes que celles côtoyées en détention. Ces moments de contacts avec l’extérieur, indispensables à son développement, sont aussi l’occasion pour sa mère de participer, en détention, à des activités professionnelles, sportives, de formation dont elle ne peut bénéficier si elle ne dispose pas d’un mode de garde pour son enfant.
C’est enfin une possibilité pour la mère et l’enfant tout à la fois de limiter le risque d’une relation trop fusionnelle et de s’habituer graduellement à une séparation qui surviendra au plus tard aux 18 mois de l’enfant. Source : Ministère de la Justice Article publié le 13/09/2012 |