Publié le vendredi 30 janvier 2004 | http://prison.rezo.net/20-10-03-conclusions-le-droit-a-la/ Relevé de conclusions Ce compte rendu est exceptionnellement réduit en volume compte tenu de l’absence de la personne chargée de sa retranscription. L’essentiel des remarques effectuées durant cette séance sera néanmoins intégré dans la rédaction de l’avis. Introduction de M.Péchillon La question peut être introduite de la façon suivante : 2- les obligations de la puissance publique 3- les risques de limitation des autres droits fondamentaux 4- Etat de la responsabilité de la puissance publique qui repose autour d’un triptyque : faute lourde, préjudice réparable et lien de causalité. Plusieurs pistes de réflexion ont été lancées : Plusieurs points ont ensuite été abordés : - la différence entre les prévenus et les condamnés. - la question du suicide, qui apparaît dès qu’on évoque la « santé » (sécurité physique et matérielle). Mais il y a aussi d’autres risques à prendre en compte, et notamment la santé mentale. - la question de la récidive. - il ne faut pas conclure que la sécurité est le cœur de la prison : la prison ne doit pas être réduite à la surveillance. Le groupe de travail a pris position sur 4 idées principales : - il faut adopter une pédagogie pour faire comprendre à l’opinion publique que la sécurité est importante, mais qu’il existe d’autres approches possibles et d’autres manières de présenter les différentes missions de l’Etat. L’homme détenu est un citoyen qui doit être reconnu dans l’exercice de ses droits. Cette responsabilité pédagogique revient aux pouvoirs publics. - il y a le problème générique des classifications. Le critère de dangerosité d’un individu peut être considéré du point de vue de l’infraction commise, mais aussi vis-à-vis de la population carcérale, du service pénitentiaire et de l’individu lui-même. Ce critère est cependant très subjectif, selon certains membres du groupe de travail. - le droit à la vie : il est nécessaire de montrer que l’administration pénitentiaire doit tenir compte de cette obligation dans la mise en place de certaines procédures (mitard, isolement…). - la question du numerus clausus : le numerus clausus donne un sens à la privation de liberté et est l’une des garanties du droit à l’égalité et à la sécurité. Le rôle de la CNCDH serait de dire que pour garantir les droits fondamentaux, il faut donner les moyens à l’administration pénitentiaire de traiter correctement les détenus. Le numerus clausus en est le moyen, et il est essentiel de le prévoir dans le budget de l’Etat. Le fait de ne placer qu’un détenu par cellule existe dans les textes et la théorie, mais les nécessités de la surpopulation carcérale (essentiellement en maison d’arrêt) expliquent que cela ne peut pas être appliqué dans tous les établissements pour tous les détenus. En outre, il ne faut pas se concentrer uniquement sur la prison. Il faut replacer la prison dans la cité, lui donner une fonction précise. |