Publié le vendredi 12 juillet 2002 | http://prison.rezo.net/2004-02-comportements-a-risque/ Consommation de drogue Au Canada L’injection de drogue se pratique et la rareté du matériel d’injection entraîne souvent le partage de ce matériel. Aux membres du Comité d’experts sur le sida et les prisons (CESP), des détenus ont dit que l’injection de drogue et le partage d’aiguilles sont des activités fréquentes et que, parfois, de 15 à 20 détenus utilisent la même aiguille. Plusieurs employés du SCC ont reconnu que la drogue est une réalité dans les prisons, en disant que « l’usage de drogue fait partie de la culture et des réalités carcérales » et qu’il ne semble pas exister de moyen de s’assurer qu’il cesse. De tels témoignages de la prévalence de l’injection de drogue ont été confirmés par plusieurs études : dans une étude parue en 2004, 76% des utilisateurs de drogue par injection participant à la Vancouver Injection Drug Users Study déclaraient des épisodes d’incarcération depuis qu’ils avaient commencé à s’injecter des drogues ; de ceux-là, 31% rapportaient s’en être injecté aussi en prison ; Dans le monde dans un rapport de 2002 pour l’Union européenne (U.E.), on signalait qu’entre 0,3% et 34% des détenus, dans l’U.E. et en Norvège, s’injectaient des drogues en prison ; entre 0,4% et 21% des utilisateurs de drogue par injection avaient commencé cette pratique alors qu’ils étaient incarcérés ; et une proportion élevée de ceux qui s’injectaient en prison partagaient du matériel d’injection ; Activité sexuelle En prison, l’activité homosexuelle a lieu comme à l’extérieur en raison de l’orientation sexuelle, mais elle se produit aussi en raison de la vie carcérale, qui incite à des activités et relations homosexuelles entre détenus qui ne s’identifient pas comme homosexuels. La prévalence de l’activité sexuelle en prison dépend du fait que les détenus soient logés dans des cellules individuelles ou des dortoirs ainsi que de facteurs comme la durée d’emprisonnement, le degré de sécurité de l’établissement et le degré d’autorisation de visites conjugales. Des études sur le contact sexuel en prison ont permis de constater que les pratiques des détenus varient beaucoup. Dans une étude dans des établissements d’État et municipaux, à New York, des détenus ont déclaré des cas fréquents de relations sexuelles non protégées, derrière les barreaux. Une femme a résumé comme suit la prévalence et la diversité de l’activité sexuelle : « Les agents de correction masculins ont des relations sexuelles avec les femmes, les agents de correction féminins en ont avec les femmes détenues, les détenus de sexe masculin en ont avec les détenues. Il y en a de toutes sortes, c’est une vraie fricassée là-dedans. » Dans un sondage mené en Russie auprès de 1 100 détenus masculins, de 10% à 15% seulement ont déclaré ne pas avoir eu de contacts sexuels pendant leur incarcération. L’activité sexuelle non consensuelle était prévalente. Au Canada, dans le sondage du SCC (1995), 6% des détenus sous l’autorité du fédéral ont déclaré avoir des relations sexuelles avec un autre détenu. Ceci concorde avec les résultats d’études effectuées dans des établissements provinciaux. Plus récemment (2002), dans une étude auprès de femmes détenues dans des prisons fédérales, 37% ont rapporté être sexuellement actives en prison. Tatouage Lectures complémentaires De l’information, entre autres, sur les comportements à risque parmi les détenus de ressort fédéral, au Canada - A. DiCenso, G. Dias, J. Gahagan, Ouvrir notre avenir - Une étude nationale sur les détenues, le VIH et l’hépatite C, Toronto, Réseau d’action et de soutien des prisonniers et prisonnières vivant avec le sida (PASAN), 2003. www.pasan.org/Publications/Ouvrir_Notre_Avenir.pdf Service correctionnel du Canada, Rapport de recherche, Sondage national auprès des détenus : rapport final, Ottawa, SCC, Secteur de recherche et développement, 1996, No SR-02. (Accessible via www.csc-scc.gc.ca)
-------------------------------------------------------------------------------- Troisième version révisée et mise à jour, 2004. On peut télécharger ce feuillet à partir du site Web du Réseau juridique <http://www.aidslaw.ca/francais/Contenu/themes/prisons.htm> ou le commander auprès du Centre canadien d’information sur le VIH/sida (courriel : aidssida@cpha.ca). Il est permis de faire et de distribuer (mais non de vendre) des copies de ce feuillet, en indiquant que l’information provient du Réseau juridique canadien VIH/sida. Pour information, veuillez contacter le Réseau juridique (tél. : (514) 397-6828, téléc. : (514) 397-8570, courriel : info@aidslaw.ca). This info sheet is also available in English. Financé par Santé Canada dans le cadre de la Stratégie canadienne sur le VIH/sida. Les constats, interprétations et points de vue exprimés dans cette publication sont ceux de l’auteur et ne reflètent pas nécessairement les positions ou politiques officielles de Santé Canada. © Réseau juridique canadien VIH/sida, 2004
|