Par ordonnance du 06 septembre 2010, le juge des référés du tribunal administratif de Rouen a, à la demande de M. A, détenu à la maison d’arrêt de Val-de-Reuil, désigné un expert ayant pour mission de se rendre dans cet établissement pénitentiaire pour y procéder à la constatation de la périodicité de la remise de kits d’hygiène à M. A en y indiquant le contenu de chaque kit.
Par la suite, le Garde des sceaux a formé une tierce opposition contre cette ordonnance.
Toutefois, le juge des référés du tribunal administratif de Lille, puis la Cour administrative d’appel de Douai ont tour à tour rejeté la demande comme irrecevable, expliquant que la mesure était sans influence sur les droits du ministre de la Justice.
Le Conseil d’Etat a lui indiqué que dans la mesure où le constat avait été sollicité par la personne détenue afin de réunir les éléments de preuve propres à lui permettre d’engager un recours indemnitaire à l’encontre de l’Etat, alors l’action du Ministre de la Justice était bien recevable.
Il a donc annulé les ordonnances du tribunal et de la Cour d’appel.
Par la suite, relevant que la demande “se rapportait à des faits révolus dont les conséquences ne pouvaient plus être appréciées à la date du constat” en a déduit qu’une telle mesure était donc inutile et a reçu la demande de tierce opposition du Garde des sceaux.