Le 25 février 2016, le CGLPL a mis en ligne plusieurs rapports de visites dont celui du Centre Pénitentiaire de Clairvaux. La visite étant toutefois très ancienne (2009), la Contrôleure a dispensé le ministre de la Justice d’effectuer des observations en réponse.
A l’issue de leur visite, les contrôleurs formulent les observations suivantes :
1) La déclaration des droits de l’Homme et du Citoyen n’est pas affichée dans le local d’écrou.
2) Aucun paquetage n’est remis aux détenus arrivants. Le vestiaire donne l’impression du plus grand désordre.
3) Une attention particulière doit être portée aux détenus placés sous le régime de l’isolement : les draps, torchons et serviettes doivent être régulièrement changés et les produits d’entretien distribués.
4) Les détenus punis de cellule doivent pouvoir prétendre à la remise d’un oreiller.
5) Les délais d’obtention de consultations médicales spécialisées sont particulièrement longs. L’absence de kinésithérapie se fait également cruellement ressentir.
6) Le service médical n’a pas mis en place des programmes d’éducation à la santé. Des préservatifs ne sont pas mis à la disposition de la population pénale ; les personnes détenues doivent en faire la demande.
7) Le projet d’exécution de peine (PEP) doit être amélioré : ambigüité du rôle de la psychologue PEP, absence de suivi systématique, aucune évaluation du dispositif PEP permettant d’en évaluer les bénéfices et les insuffisances, informations sur le dispositif mal relayées à la population pénale.
8) L’exercice du métier de surveillant en maison centrale devrait être mieux prise en compte et des stages spécifiques de formation devraient être mis en place.