La veuve et la fille d’un homme détenu s’étant suicidé en détention ont engagé une action en justice contre l’Etat.
La Cour d’appel, pour rejeter leur demande, a retenu que "si les ayants droit d’un usager du service public de la justice, décédé avant d’avoir engagé l’action, sont recevables à agir en leur qualité d’héritiers, ils sont par contre privés de qualité à agir en réparation d’un préjudice personnel, dès lors qu’ils n’étaient pas eux-mêmes usagers du service public de la justice".
La Cour de cassation casse l’arrêt en expliquant que la famille invoquait à bon droit un dommage par ricochet causé par le fonctionnement défectueux du service public de la justice.